Catastrophes : comment comprendre les épreuves ?
Les personnes athées remettent souvent en question la compatibilité d’un Dieu aimant avec ce qu’ils perçoivent comme les « injustices de ce monde ».
C’est aussi le cas parfois de personnes croyantes sous le choc d’une épreuve qu’ils vivent (directement mais aussi parfois en la voyant sur un écran, se dérouler à un endroit du monde très éloigné d’eux).
En réalité, beaucoup de gens n’arrivent pas à trouver un sens à certains aspects de la vie.
Certains n’hésitent pas alors à remettre en question ou à nier les attributs ou la présence de Dieu, parfois même en affirmant pouvoir faire mieux que Lui.
Passer de « je ne comprends pas le message ou la sagesse d’une telle décision divine » à « Dieu n’existe pas ou alors Il existe mais n’est pas vraiment un Dieu aimant » relève a minima d’un manque de rigueur intellectuelle.
Il arrive aux gens de ne pas comprendre (et même de désapprouver) les décisions de leurs parents ou de leurs dirigeants politiques ou de leurs managers sans en tirer la conclusion arbitraire que ces derniers n’existent pas..
Devant notre incapacité à comprendre les desseins de Dieu lors d’une épreuve, la démarche saine serait de :
. Méditer et réfléchir de manière ouverte sur les causes, les responsabilités et les enseignements des épreuves en question (catastrophes naturelles, accidents, maladies, décès…)
. Demander l’avis d’autres personnes (qui vivent ces épreuves de manière différente) pour avoir d’autres éclairages et d’autres points de vue
. Lire ce que Dieu a expliqué concernant les épreuves (et la manière de les interpréter)
Epreuves et sagesse ?
Une étude américaine récente montre que les épreuves que l'on traverse, tel que le décès d'un proche, participent au développement d'une certaine sagesse. Cela serait dû selon l’étude aux interactions sociales qui en découlent.
L'expression " ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort " prend alors tout son sens.
Cette étude de l'Oregon State University, aux Etats-Unis, suggère que des événements difficiles, comme un décès, la perte d'un emploi, une maladie ou un divorce, favorisent le développement de la sagesse au fil du temps.
Ces perturbations entraîneraient, chez les personnes qui les vivent, un travail particulier pour « résoudre » ces problèmes et un questionnement conduisant au développement d'une nouvelle sagesse. Ainsi, cette dernière ne viendrait pas avec l'âge comme certains l'imaginent, mais bien avec les épreuves que l'on traverse.
Selon cette étude, trois façons de réagir à un événement difficile ont été relevées.
Les chercheurs ont voulu savoir ce qui se passait quand une mauvaise chose arrivait dans la vie d'une personne. Ils ont analysé des entrevues passées avec 50 adultes (14 hommes et 36 femmes), âgés de 56 à 91 ans, et qui avaient vécu un ou plusieurs événements difficiles. Les participants ont décrit la manière dont ils avaient fait face, et si l'expérience avait changé leur " vision des choses " ou engendré des actions particulières.
Trois façons de réagir ont été relevées par les scientifiques.
La première, vécue par 13 personnes, a été d'accepter l'événement comme quelque chose qui ne pouvait pas être changé. Cela n'a engendré aucun changement majeur dans la vie de ces personnes.
Cinq autres personnes ont réagi d'une seconde manière. Pour eux, cette épreuve les a aidées à clarifier une valeur ou une croyance spécifique.
Enfin, la majorité des participants (32 personnes), ont expliqué que cette expérience difficile avait perturbé leurs pensées, les avait poussés à réfléchir sur eux-mêmes, leurs croyances fondamentales et leur compréhension du monde.
Selon les chercheurs, ce sont les soutiens et les interactions sociales qui influenceraient le développement de la sagesse. Par exemple, ceux qui ont reçu un soutien émotionnel, qui n'avait pas été demandé, ont développé de la sagesse autour de la compassion et de l'humilité.
Ainsi, en fonction de l'environnement social, différents aspects de la sagesse ont été améliorés : la connaissance de soi, la compassion, la facilité à vivre avec l'incertitude et l'acceptation de la complexité.
Ca se passe dans la tête ?
C’est facile de comprendre de nos jours que notre manière de vivre une épreuve a une influence sur notre niveau de stress.
Or, plus le stress est important et plus notre système immunitaire est affaibli, ce qui augmente les risques de maladies (dont parfois le développement de cancers).
Avons-nous pour autant le choix ?
Pouvons nous décider d’un claquement de doigt d’opter pour une manière de vivre les épreuves plus sereine et emprunte de sagesse et de recul ?
Y a-t-il une liberté totale de choisir comment et combien en souffrir ?
Difficile de répondre de manière générale (sans se tromper dans beaucoup de cas)..
Néanmoins, nous sommes convaincus que la foi (en l’existence de Dieu) procure un cadre d’interprétation qui abaisse le niveau de souffrance et de stress et incite à la méditation sur le monde et sur la responsabilité des hommes.. et donc à l’augmentation de la sagesse et du recul.. et à admettre que l’épreuve est parfois là pour notre bien.
Les croyants et les non croyants vivent-ils les épreuves de la même manière ?
L’une des différences essentielles entre les athées et les croyants, est que les croyants vivent beaucoup plus longtemps !
Affirmation surprenante ? Oui, à première vue.
Mais si vous demandez à un athée à combien il évalue sa durée de vie, il donnera probablement un chiffre n’excédant que rarement les 100 ans.
Un croyant répondra que sa vie est éternelle (avec un passage par l’étape de la mort).
Le croyant peut donc, c’est mathématique, « relativiser » plus facilement.
30 ans à se battre contre une maladie, pour un athée, c’est énorme au regard de la durée espérée de sa vie (de son point de vue).
Cette durée paraîtra plus courte à une personne qui vit dans une perspective d’éternité (même si la souffrance est comparable).
Dieu l’indique dans le Coran :
4, [104] : …si vous souffrez, eux aussi (les non croyants) souffrent autant que vous, avec cette différence que la récompense que vous attendez de votre Seigneur, eux n’ont aucun espoir d’en bénéficier. Dieu est Omniscient et Sage.
Ce n’est qu’un premier aspect (la durée de l’épreuve par rapport à notre perception de la durée de notre vie) qui montre que le croyant vivra l’épreuve de manière différente que l’athée.
Dieu donne les pistes de réflexion pour aider à comprendre les épreuves que vit l’humanité
Nous ne sommes pas Dieu et nous ne voulons pas parler à sa place pour expliquer Son dessein derrière telle ou telle épreuve ou catastrophe.
Néanmoins, Dieu a donné à l’humanité quelques « grilles de lecture » qui expliquent Ses lois et la sagesse des épreuves, et qui aident l’Homme à réfléchir et à méditer sur « ce qui lui arrive ».
Voici ces grilles de lecture :
. Les Lois de Dieu sont immuables (on peut donc s’inspirer du passé pour comprendre les épreuves)
. Certaines catastrophes subies par l’humanité sont la conséquence de sa transgression des règles divines
. Certaines catastrophes subies par l’humanité sont la conséquence de sa destruction de l’ordre créé par Dieu
. Dieu ne modifie point l'état des Hommes tant qu’ils n'auront pas modifié ce qui est en eux-mêmes
. Les épreuves (difficultés, adversités) sont « accompagnées » de facilité / félicité
. Les épreuves sont toujours pour le bien du croyant
Reprenons ces éléments en détail :
Les Lois de Dieu sont immuables (on peut donc s’inspirer du passé et comprendre les épreuves)
Dieu dit dans le Coran :
35, [43] : par orgueil sur Terre et par manœuvre perfide. Mais les manœuvres perfides ne retombent que sur leurs auteurs. À quoi s’attendent-ils d’autre qu’à la règle que Dieu a appliquée aux anciens ? Car la loi de Dieu est immuable, et nul ne saurait en dévier le cours. [44] N’ont-ils donc jamais parcouru la Terre pour voir ce qu’il est advenu de ceux qui les ont précédés, et qui étaient pourtant plus forts qu’eux ? Aucune force dans les Cieux ni sur la Terre ne saurait tenir celle du Seigneur en échec, car Il est Omniscient et Il a pouvoir sur toute chose. [45] Et si Dieu s’en prenait aux hommes pour les péchés qu’ils commettent, il n’y aurait plus âme qui vive sur la Terre. Mais Il diffère leur châtiment jusqu’au terme fixé ; et quand ce terme échoit, Il les jugera en toute connaissance de cause.
48, [23] : Telle est la Loi de Dieu, qui a de tout temps été appliquée et qui demeurera à jamais immuable.
Quelque soit notre cadre de référence culturel, nous avons tous entendu parler :
. du déluge de Noé (Le peuple de Noé englouti sous les eaux d'un terrible déluge),
. du sort de Sodome et Gomorrhe (Le peuple de Loth, éradiqué par de la lave de volcan et un tremblement de terre),
. du sort de Pharaon (Pharaon et son armée disparaissant dans la mer)
Leurs histoires sont racontées dans les écritures saintes (Coran, Ancien et Nouveau Testament) et les pêchés de ces peuples y sont expliqués, ainsi que le châtiment qui en est la conséquence.
Il y a sans doute dans les histoires des peuples disparus des leçons pour l’humanité.
A la lumière de ces « catastrophes d’avant » expliquées.. celles d’aujourd’hui peuvent être mieux comprises.
Les catastrophes subies par l’humanité sont la conséquence de sa transgression des règles divines et/ou de sa destruction de l’ordre créé par Dieu
Dieu dit dans le Coran :
42, [30] : Tout malheur qui vous frappe ne peut être que le fruit de vos propres oeuvres. Cependant, Dieu vous pardonne bien des fautes. [31] Vous ne sauriez vous opposer à la puissance divine sur Terre, et vous n’avez, en dehors de Dieu, ni maître ni défenseur.
Il s’agit d’éduquer les humains dans une culture de responsabilité (et non de culpabiliser inutilement).
Le fameux « qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu » est une pseudo question qui montre l’incompréhension ou la rébellion.
Et si le fameux « qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu » devenait une vraie question ? Une question de bon sens et de responsabilité !
Les catastrophes naturelles qui résultent du réchauffement climatique ne sont-elles pas les conséquences d’activités humaines non respectueuses de l’équilibre de la nature ?
Les crises migratoires (si l’on considère que c’est une épreuve catastrophique) ne sont elles pas les conséquences de siècles d’esclavage et de colonisation et de pillage des ressources des régions d’origine des migrants ?
L’insécurité vécue par les descendants des occupants illégaux des terres d’autrui (nous ne visons pas un pays en particulier, ils sont très nombreux les pays qui se sont construits par une injustice vis-à-vis des « autochtones ») n’est-elle pas une conséquence prévisible des injustices passées ?
Les maladies liées aux pollutions diverses (OGMs, ondes électromagnétiques, nano particules, perturbateurs endocriniens, Paraben, Bisphénol A, Phtalates, etc.) et à l’affaiblissement de notre système immunitaire ne sont-elles pas les conséquences des activités humaines ?
Les maladies cardiovasculaires et le fléau de l’obésité ne sont elles pas les conséquences de la transgression des règles de modération ?
Malheureusement, la culture dominante aujourd’hui est celle de l’irresponsabilité individuelle et collective, mélange de :
. « Moi je n’y suis pour rien ! »
et de
. « De toutes façons, c’est pas à mon niveau que ça va changer quoique ce soit ! »
et de
. « Après moi le déluge ! »
Sauf que « après moi le déluge » signifie que ce sont les descendants qui vont payer l’addition : c’est une Loi immuable, et certains « déluges » que nous vivons aujourd’hui en sont une illustration !
Petit clin d’œil social :
Ceux qui endettent leur pays pour préserver leur confort (de vivre au dessus de leurs moyens) doivent assumer que ce sont leurs enfants et leurs petits enfants qui vont souffrir de cet endettement et de ses conséquences sociales (chômage, violence, inégalités). Ne faisant pas d’effort quand c’est nécessaire, ils doivent assumer qu’ils obligent leurs descendants à faire des sacrifices quand ils n’auront plus d’autre choix.
Petit clin d’œil politique :
Ceux qui envahissent des pays pour voler ou contrôler leurs ressources, doivent assumer que eux-mêmes ou, le plus souvent, leurs descendants (pourtant adorés) en paieront le prix par des conflits contre ceux qui ont été injustement traités (ou leurs descendants).
Ne dit-on pas « qui sème le vent récolte la tempête » ?
Petit clin d’œil écologique :
Ceux qui consomment plus que ce que la nature peut produire ne doivent pas s’étonner que la nourriture de qualité devienne rare et chère.
Ceux qui polluent doivent s’attendre à ce que les « événements climatiques » deviennent plus fréquents et plus catastrophiques (sans parler des réfugiés climatiques que l’humanité commence à peine à entrevoir).
Petit clin d’œil médiatique :
Ceux qui produisent des messages de haine de l’autre ou de consommation irrespectueuse de la santé ou des ressources ou des relations humaines irrespectueuses de la dignité, ne peuvent pas se « laver les mains » des conséquences fâcheuses (violence et conflits, maladies, décadence et irrespect).
Dieu appelle toute l’humanité à préserver l’ordre et l’équilibre qu’Il a créé pour le bien des Hommes :
7, [56] : Ne semez pas le désordre sur la Terre, après que l’ordre y a été établi. Invoquez votre Seigneur avec crainte et espoir. La miséricorde de Dieu est à la portée de ceux qui font des oeuvres salutaires
7, [85] : Aux habitants de Madyan fut envoyé leur frère Shu`ayb. « Ô mon peuple, leur dit-il, adorez Dieu ! Il n’y a pour vous d’autre divinité que Lui. Votre Seigneur vous envoie un signe irréfutable. Donnez bon poids et juste mesure ! Ne frustrez pas les gens de leurs biens ! Ne semez pas le désordre sur la Terre après que l’ordre y a été établi ! Cela vous sera profitable, si vous avez la foi
A méditer !
Dieu ne modifie point l'état des Hommes tant qu’ils n'auront pas modifié ce qui est en eux-mêmes
Einstein a dit : « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent ».
Dieu nous dit dans le Coran de manière limpide :
13, [11] : ... Dieu ne modifie point l'état d'un peuple tant que les hommes qui le composent n'auront pas modifié ce qui est en eux-mêmes...
Concernant les catastrophes naturelles par exemple, si l’humanité persiste et signe dans la destruction des équilibres naturels, il n’y a aucune raison pour que les conséquences fâcheuses s’arrêtent ou même diminuent.
Les épreuves (difficultés, adversités) sont « accompagnées » de facilité / félicité
Dieu l’annonce dans le Coran :
94, [5] : Certes, à côté de la difficulté, il y a la facilité. [6] Certes, à côté de l’adversité, il y a la félicité.
C’est un message d’espoir pour :
. voir les bienfaits qui sont donnés en même temps que l’épreuve
. et espérer la récompense divine pour sa patience face à l’épreuve
Les épreuves sont toujours pour le bien du croyant
Dieu l’annonce dans le Coran :
2, [216] : ..Mais il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose qui constitue pourtant un bien pour vous..
Il est difficile pour une personne qui traverse une épreuve difficile de garder le sourire et une vision optimiste de l’avenir.
Rappelons-nous ce que dit le Prophète Muhammad :
« Que l'affaire du croyant est étonnante ! Tout lui est bénéfique, et cela n'est réservé qu'au croyant. Si un bien le touche, il en remercie Dieu et ceci est un bien pour lui. Et si un malheur le frappe, il le supporte avec patience, et cela est aussi un bien pour lui. »
Et Dieu nous présente les épreuves difficiles comme une annonce de jours meilleurs (ici-bas et dans l’au-delà) :
94, [5] : Certes, à côté de la difficulté, il y a la facilité. [6] Certes, à côté de l’adversité, il y a la félicité.
L’optimisme n’est-il pas une forme de confiance en Dieu ?
Croire en Dieu c’est croire en toutes ses caractéristiques décrites dans ses Noms.
C’est aussi croire que le destin (même parsemé d’épreuves) est décidé par Dieu pour le bien du croyant.
Dieu incite les croyants à Lui témoigner leur confiance et à ne pas désespérer :
9, [51] : Dis : "Rien ne peut nous arriver, sauf ce que Dieu a prescrit pour nous, Il est notre Maître. C’est en Dieu que les croyants doivent mettre leur Confiance."
12, [87] : Ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu; Seuls les incrédules désespèrent de la miséricorde de Dieu
12, [90] : Que celui qui Le craint et qui est patient sache que Dieu ne laisse pas perdre la récompense de ceux qui font le bien
15, [56] : Mais qui désespérerait de la grâce de son Seigneur, reprit Abraham, hormis les égarés ?
71, [13] : Qu’avez-vous à ne pas espérer en la magnanimité du Seigneur
Est-il possible que la confiance que le croyant porte en Dieu influence concrètement sa vie (en plus du niveau d’optimisme et d’espoir) ? Nous pensons que oui.
Espérons toujours le meilleur, vivons cette vie avec optimisme et sourions à la vie !
Voici comment un musulman équipé de la connaissance et de la compréhension peut façonner son vécu (émotionnel, cognitif et comportemental) des épreuves.
Que penser concernant les victimes totalement innocentes (notamment les enfants) ?
Est-il possible que des innocents soient éprouvés ici-bas en conséquences des mauvaises actions commises par d’autres humains ?
Oui ! Les victimes innocentes d’un tueur en sont un exemple. C’est le crime du tueur et non le crime de Dieu (qui s’est interdit l’injustice et l’a interdite entre les Hommes).
Voici un extrait du Coran où Moïse adresse cette interrogation à Dieu :
7, [155] : Et il choisit soixante-dix hommes parmi son peuple, pour l’accompagner à Notre rendez-vous. Mais lorsqu’ils furent saisis par le cataclysme, Moïse dit : « Seigneur ! Si Tu l’avais voulu, Tu les aurais déjà fait périr, et moi avec eux. Vas-Tu nous faire périr pour des péchés que des sots d’entre nous ont commis ? Ce n’est là qu’une épreuve de Ta part par laquelle Tu égares qui Tu veux et diriges qui Tu veux. Tu es notre Maître ! Pardonne-nous et reçois-nous au sein de Ta miséricorde, car Tu es le Meilleur des absoluteurs ! [156] Réserve-nous un heureux destin en ce monde et en la vie future ! Nous revenons à Toi, pleins de repentir. » – « Mon châtiment, dit le Seigneur, tombera sur qui Je veux, et Ma miséricorde embrasse toute chose »
La notion de notre propre innocence doit être maniée avec la plus grande honnêteté intellectuelle.
A titre d’exemple, nous qui vivons dans un confort qui a été bâti à un moment de l’histoire (par nos aïeux ou ceux qui vivaient là avant notre arrivée) par des procédés injustes (bien mal acquis en quelque sorte.. nous n’allons pas redonner l’exemple des richesses bâties sur l’esclavage ou la main mise sur des richesses de pays qui ont été occupés par la force.. mais c’est valable pour tout bien mal acquis) : quelle est la nature et le degré de notre responsabilité aujourd’hui ?
Avons-nous fait le travail de réconciliation et de réparation avec les personnes lésées ?
Avons-nous partagé notre confort avec les victimes (ou les descendants des victimes) de ces procédés injustes (après tout, ce confort a été bâti en partie avec des choses qui leur appartiennent) ?
Si nous ne l’avons pas fait, c’est cette responsabilité précise que nous portons !
Voilà un exemple de réflexion pour illustrer la difficulté de se proclamer « victimes totalement innocentes » du mal qui nous arrive.
Ce genre d’honnêteté intellectuelle est extrêmement difficile à adopter quand nos agissements mettent en péril ou occasionnent une très grande souffrance à nos enfants ou leurs enfants ! Dans ces cas, en général, les gens préfèrent le déni et le maquillage de l’histoire : c’est plus vivable mentalement !
Dans tous les cas, les catastrophes et les épreuves difficiles sont des événements et des moments dans la vie où :
. la foi est mise à l’épreuve
. la réaction est observée par Dieu
. la réflexion sur les raisons et les responsabilités est nécessaire
. la patience est récompensée
Extraits du Coran à méditer :
2, [155] : Certes, Nous vous soumettrons à quelques épreuves en vous exposant de temps à autre à la peur et à la faim, en vous faisant endurer quelques pertes dans vos biens, dans vos personnes et dans vos récoltes. Mais tu Prophète peux annoncer une heureuse issue à ceux qui souffrent avec patience ; [156] à ceux qui, lorsqu’un malheur les touche, disent : « Nous sommes à Dieu et c’est à Lui que nous ferons retour ! » [157] C’est sur ceux-là que Dieu étendra Sa bénédiction et Sa miséricorde, et ce sont ceux-là qui sont dans le droit chemin.
3, [186] : Vous serez certainement éprouvés dans vos biens et dans vos personnes. Vous entendrez bien des injures de la part de ceux qui ont reçu les Écritures avant vous, et de la part des idolâtres. Mais si vous êtes endurants et pieux, vous verrez alors que c’est bien là la meilleure résolution à prendre.
11, [9] : Faisons-Nous goûter à l’homme un bienfait de Notre part et l’en privons-Nous ensuite, il est alors livré au désespoir et plein d’ingratitude ! [10] Lui faisons-Nous goûter un bienfait de Notre part, après qu’un malheur l’a frappé, alors aussitôt il s’écrie : « C’en est fini enfin de mes malheurs ! », plein de joie et de gloriole. [11] Seuls ceux qui patientent et pratiquent de bonnes œuvres obtiendront pardon et belle récompense.
13, [20] : ceux qui respectent leur engagement envers Dieu et ne violent pas la foi jurée ; [21] ceux qui maintiennent les liens que Dieu a ordonné de maintenir, qui craignent leur Seigneur et redoutent une mauvaise reddition de leur compte ; [22] ceux qui se montrent patients pour être agréables à leur Seigneur, qui accomplissent la prière, qui font des prélèvements sur les biens que Nous leur avons donnés, pour faire des aumônes en secret et en public, et qui repoussent le mal par le bien. À tous ceux-là sont réservés, comme demeure finale, [23] les jardins d’Éden où ils entreront avec tous ceux de leurs pères, de leurs conjoints et de leurs enfants qui auront accompli de bonnes œuvres. Et les anges accourront de tous côtés pour les recevoir. [24] « Que la paix soit avec vous ! Leur diront-ils. Recevez comme prix de votre patience cette belle demeure qui sera éternellement vôtre ! »
31, [17] : Ô mon cher fils ! Observe la salât, recommande le Bien et déconseille le Mal ! Supporte avec patience les maux qui peuvent t’atteindre ! Telle est la résolution à prendre et dont tu ne devras jamais te départir.
42, [30] : Tout malheur qui vous frappe ne peut être que le fruit de vos propres œuvres. Cependant, Dieu vous pardonne bien des fautes. [31] Vous ne sauriez vous opposer à la puissance divine sur Terre, et vous n’avez, en dehors de Dieu, ni maître ni défenseur.
57, [22] : Aucun malheur ne s’abat sur la Terre ou sur vos propres personnes qui ne figure déjà dans un Livre, avant même que Nous le fassions survenir. Et c’est une chose si aisée pour le Seigneur. [23] Il en est ainsi afin que vous ne vous tourmentiez pas au sujet d’un bien qui vous échappe ou que vous ne vous réjouissiez pas outre mesure de celui que Dieu vous accorde, car Dieu n’aime point les superbes pleins de gloriole.
Les personnes athées remettent souvent en question la compatibilité d’un Dieu aimant avec ce qu’ils perçoivent comme les « injustices de ce monde ».
C’est aussi le cas parfois de personnes croyantes sous le choc d’une épreuve qu’ils vivent (directement mais aussi parfois en la voyant sur un écran, se dérouler à un endroit du monde très éloigné d’eux).
En réalité, beaucoup de gens n’arrivent pas à trouver un sens à certains aspects de la vie.
Certains n’hésitent pas alors à remettre en question ou à nier les attributs ou la présence de Dieu, parfois même en affirmant pouvoir faire mieux que Lui.
Passer de « je ne comprends pas le message ou la sagesse d’une telle décision divine » à « Dieu n’existe pas ou alors Il existe mais n’est pas vraiment un Dieu aimant » relève a minima d’un manque de rigueur intellectuelle.
Il arrive aux gens de ne pas comprendre (et même de désapprouver) les décisions de leurs parents ou de leurs dirigeants politiques ou de leurs managers sans en tirer la conclusion arbitraire que ces derniers n’existent pas..
Devant notre incapacité à comprendre les desseins de Dieu lors d’une épreuve, la démarche saine serait de :
. Méditer et réfléchir de manière ouverte sur les causes, les responsabilités et les enseignements des épreuves en question (catastrophes naturelles, accidents, maladies, décès…)
. Demander l’avis d’autres personnes (qui vivent ces épreuves de manière différente) pour avoir d’autres éclairages et d’autres points de vue
. Lire ce que Dieu a expliqué concernant les épreuves (et la manière de les interpréter)
Epreuves et sagesse ?
Une étude américaine récente montre que les épreuves que l'on traverse, tel que le décès d'un proche, participent au développement d'une certaine sagesse. Cela serait dû selon l’étude aux interactions sociales qui en découlent.
L'expression " ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort " prend alors tout son sens.
Cette étude de l'Oregon State University, aux Etats-Unis, suggère que des événements difficiles, comme un décès, la perte d'un emploi, une maladie ou un divorce, favorisent le développement de la sagesse au fil du temps.
Ces perturbations entraîneraient, chez les personnes qui les vivent, un travail particulier pour « résoudre » ces problèmes et un questionnement conduisant au développement d'une nouvelle sagesse. Ainsi, cette dernière ne viendrait pas avec l'âge comme certains l'imaginent, mais bien avec les épreuves que l'on traverse.
Selon cette étude, trois façons de réagir à un événement difficile ont été relevées.
Les chercheurs ont voulu savoir ce qui se passait quand une mauvaise chose arrivait dans la vie d'une personne. Ils ont analysé des entrevues passées avec 50 adultes (14 hommes et 36 femmes), âgés de 56 à 91 ans, et qui avaient vécu un ou plusieurs événements difficiles. Les participants ont décrit la manière dont ils avaient fait face, et si l'expérience avait changé leur " vision des choses " ou engendré des actions particulières.
Trois façons de réagir ont été relevées par les scientifiques.
La première, vécue par 13 personnes, a été d'accepter l'événement comme quelque chose qui ne pouvait pas être changé. Cela n'a engendré aucun changement majeur dans la vie de ces personnes.
Cinq autres personnes ont réagi d'une seconde manière. Pour eux, cette épreuve les a aidées à clarifier une valeur ou une croyance spécifique.
Enfin, la majorité des participants (32 personnes), ont expliqué que cette expérience difficile avait perturbé leurs pensées, les avait poussés à réfléchir sur eux-mêmes, leurs croyances fondamentales et leur compréhension du monde.
Selon les chercheurs, ce sont les soutiens et les interactions sociales qui influenceraient le développement de la sagesse. Par exemple, ceux qui ont reçu un soutien émotionnel, qui n'avait pas été demandé, ont développé de la sagesse autour de la compassion et de l'humilité.
Ainsi, en fonction de l'environnement social, différents aspects de la sagesse ont été améliorés : la connaissance de soi, la compassion, la facilité à vivre avec l'incertitude et l'acceptation de la complexité.
Ca se passe dans la tête ?
C’est facile de comprendre de nos jours que notre manière de vivre une épreuve a une influence sur notre niveau de stress.
Or, plus le stress est important et plus notre système immunitaire est affaibli, ce qui augmente les risques de maladies (dont parfois le développement de cancers).
Avons-nous pour autant le choix ?
Pouvons nous décider d’un claquement de doigt d’opter pour une manière de vivre les épreuves plus sereine et emprunte de sagesse et de recul ?
Y a-t-il une liberté totale de choisir comment et combien en souffrir ?
Difficile de répondre de manière générale (sans se tromper dans beaucoup de cas)..
Néanmoins, nous sommes convaincus que la foi (en l’existence de Dieu) procure un cadre d’interprétation qui abaisse le niveau de souffrance et de stress et incite à la méditation sur le monde et sur la responsabilité des hommes.. et donc à l’augmentation de la sagesse et du recul.. et à admettre que l’épreuve est parfois là pour notre bien.
Les croyants et les non croyants vivent-ils les épreuves de la même manière ?
L’une des différences essentielles entre les athées et les croyants, est que les croyants vivent beaucoup plus longtemps !
Affirmation surprenante ? Oui, à première vue.
Mais si vous demandez à un athée à combien il évalue sa durée de vie, il donnera probablement un chiffre n’excédant que rarement les 100 ans.
Un croyant répondra que sa vie est éternelle (avec un passage par l’étape de la mort).
Le croyant peut donc, c’est mathématique, « relativiser » plus facilement.
30 ans à se battre contre une maladie, pour un athée, c’est énorme au regard de la durée espérée de sa vie (de son point de vue).
Cette durée paraîtra plus courte à une personne qui vit dans une perspective d’éternité (même si la souffrance est comparable).
Dieu l’indique dans le Coran :
4, [104] : …si vous souffrez, eux aussi (les non croyants) souffrent autant que vous, avec cette différence que la récompense que vous attendez de votre Seigneur, eux n’ont aucun espoir d’en bénéficier. Dieu est Omniscient et Sage.
Ce n’est qu’un premier aspect (la durée de l’épreuve par rapport à notre perception de la durée de notre vie) qui montre que le croyant vivra l’épreuve de manière différente que l’athée.
Dieu donne les pistes de réflexion pour aider à comprendre les épreuves que vit l’humanité
Nous ne sommes pas Dieu et nous ne voulons pas parler à sa place pour expliquer Son dessein derrière telle ou telle épreuve ou catastrophe.
Néanmoins, Dieu a donné à l’humanité quelques « grilles de lecture » qui expliquent Ses lois et la sagesse des épreuves, et qui aident l’Homme à réfléchir et à méditer sur « ce qui lui arrive ».
Voici ces grilles de lecture :
. Les Lois de Dieu sont immuables (on peut donc s’inspirer du passé pour comprendre les épreuves)
. Certaines catastrophes subies par l’humanité sont la conséquence de sa transgression des règles divines
. Certaines catastrophes subies par l’humanité sont la conséquence de sa destruction de l’ordre créé par Dieu
. Dieu ne modifie point l'état des Hommes tant qu’ils n'auront pas modifié ce qui est en eux-mêmes
. Les épreuves (difficultés, adversités) sont « accompagnées » de facilité / félicité
. Les épreuves sont toujours pour le bien du croyant
Reprenons ces éléments en détail :
Les Lois de Dieu sont immuables (on peut donc s’inspirer du passé et comprendre les épreuves)
Dieu dit dans le Coran :
35, [43] : par orgueil sur Terre et par manœuvre perfide. Mais les manœuvres perfides ne retombent que sur leurs auteurs. À quoi s’attendent-ils d’autre qu’à la règle que Dieu a appliquée aux anciens ? Car la loi de Dieu est immuable, et nul ne saurait en dévier le cours. [44] N’ont-ils donc jamais parcouru la Terre pour voir ce qu’il est advenu de ceux qui les ont précédés, et qui étaient pourtant plus forts qu’eux ? Aucune force dans les Cieux ni sur la Terre ne saurait tenir celle du Seigneur en échec, car Il est Omniscient et Il a pouvoir sur toute chose. [45] Et si Dieu s’en prenait aux hommes pour les péchés qu’ils commettent, il n’y aurait plus âme qui vive sur la Terre. Mais Il diffère leur châtiment jusqu’au terme fixé ; et quand ce terme échoit, Il les jugera en toute connaissance de cause.
48, [23] : Telle est la Loi de Dieu, qui a de tout temps été appliquée et qui demeurera à jamais immuable.
Quelque soit notre cadre de référence culturel, nous avons tous entendu parler :
. du déluge de Noé (Le peuple de Noé englouti sous les eaux d'un terrible déluge),
. du sort de Sodome et Gomorrhe (Le peuple de Loth, éradiqué par de la lave de volcan et un tremblement de terre),
. du sort de Pharaon (Pharaon et son armée disparaissant dans la mer)
Leurs histoires sont racontées dans les écritures saintes (Coran, Ancien et Nouveau Testament) et les pêchés de ces peuples y sont expliqués, ainsi que le châtiment qui en est la conséquence.
Il y a sans doute dans les histoires des peuples disparus des leçons pour l’humanité.
A la lumière de ces « catastrophes d’avant » expliquées.. celles d’aujourd’hui peuvent être mieux comprises.
Les catastrophes subies par l’humanité sont la conséquence de sa transgression des règles divines et/ou de sa destruction de l’ordre créé par Dieu
Dieu dit dans le Coran :
42, [30] : Tout malheur qui vous frappe ne peut être que le fruit de vos propres oeuvres. Cependant, Dieu vous pardonne bien des fautes. [31] Vous ne sauriez vous opposer à la puissance divine sur Terre, et vous n’avez, en dehors de Dieu, ni maître ni défenseur.
Il s’agit d’éduquer les humains dans une culture de responsabilité (et non de culpabiliser inutilement).
Le fameux « qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu » est une pseudo question qui montre l’incompréhension ou la rébellion.
Et si le fameux « qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu » devenait une vraie question ? Une question de bon sens et de responsabilité !
Les catastrophes naturelles qui résultent du réchauffement climatique ne sont-elles pas les conséquences d’activités humaines non respectueuses de l’équilibre de la nature ?
Les crises migratoires (si l’on considère que c’est une épreuve catastrophique) ne sont elles pas les conséquences de siècles d’esclavage et de colonisation et de pillage des ressources des régions d’origine des migrants ?
L’insécurité vécue par les descendants des occupants illégaux des terres d’autrui (nous ne visons pas un pays en particulier, ils sont très nombreux les pays qui se sont construits par une injustice vis-à-vis des « autochtones ») n’est-elle pas une conséquence prévisible des injustices passées ?
Les maladies liées aux pollutions diverses (OGMs, ondes électromagnétiques, nano particules, perturbateurs endocriniens, Paraben, Bisphénol A, Phtalates, etc.) et à l’affaiblissement de notre système immunitaire ne sont-elles pas les conséquences des activités humaines ?
Les maladies cardiovasculaires et le fléau de l’obésité ne sont elles pas les conséquences de la transgression des règles de modération ?
Malheureusement, la culture dominante aujourd’hui est celle de l’irresponsabilité individuelle et collective, mélange de :
. « Moi je n’y suis pour rien ! »
et de
. « De toutes façons, c’est pas à mon niveau que ça va changer quoique ce soit ! »
et de
. « Après moi le déluge ! »
Sauf que « après moi le déluge » signifie que ce sont les descendants qui vont payer l’addition : c’est une Loi immuable, et certains « déluges » que nous vivons aujourd’hui en sont une illustration !
Petit clin d’œil social :
Ceux qui endettent leur pays pour préserver leur confort (de vivre au dessus de leurs moyens) doivent assumer que ce sont leurs enfants et leurs petits enfants qui vont souffrir de cet endettement et de ses conséquences sociales (chômage, violence, inégalités). Ne faisant pas d’effort quand c’est nécessaire, ils doivent assumer qu’ils obligent leurs descendants à faire des sacrifices quand ils n’auront plus d’autre choix.
Petit clin d’œil politique :
Ceux qui envahissent des pays pour voler ou contrôler leurs ressources, doivent assumer que eux-mêmes ou, le plus souvent, leurs descendants (pourtant adorés) en paieront le prix par des conflits contre ceux qui ont été injustement traités (ou leurs descendants).
Ne dit-on pas « qui sème le vent récolte la tempête » ?
Petit clin d’œil écologique :
Ceux qui consomment plus que ce que la nature peut produire ne doivent pas s’étonner que la nourriture de qualité devienne rare et chère.
Ceux qui polluent doivent s’attendre à ce que les « événements climatiques » deviennent plus fréquents et plus catastrophiques (sans parler des réfugiés climatiques que l’humanité commence à peine à entrevoir).
Petit clin d’œil médiatique :
Ceux qui produisent des messages de haine de l’autre ou de consommation irrespectueuse de la santé ou des ressources ou des relations humaines irrespectueuses de la dignité, ne peuvent pas se « laver les mains » des conséquences fâcheuses (violence et conflits, maladies, décadence et irrespect).
Dieu appelle toute l’humanité à préserver l’ordre et l’équilibre qu’Il a créé pour le bien des Hommes :
7, [56] : Ne semez pas le désordre sur la Terre, après que l’ordre y a été établi. Invoquez votre Seigneur avec crainte et espoir. La miséricorde de Dieu est à la portée de ceux qui font des oeuvres salutaires
7, [85] : Aux habitants de Madyan fut envoyé leur frère Shu`ayb. « Ô mon peuple, leur dit-il, adorez Dieu ! Il n’y a pour vous d’autre divinité que Lui. Votre Seigneur vous envoie un signe irréfutable. Donnez bon poids et juste mesure ! Ne frustrez pas les gens de leurs biens ! Ne semez pas le désordre sur la Terre après que l’ordre y a été établi ! Cela vous sera profitable, si vous avez la foi
A méditer !
Dieu ne modifie point l'état des Hommes tant qu’ils n'auront pas modifié ce qui est en eux-mêmes
Einstein a dit : « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent ».
Dieu nous dit dans le Coran de manière limpide :
13, [11] : ... Dieu ne modifie point l'état d'un peuple tant que les hommes qui le composent n'auront pas modifié ce qui est en eux-mêmes...
Concernant les catastrophes naturelles par exemple, si l’humanité persiste et signe dans la destruction des équilibres naturels, il n’y a aucune raison pour que les conséquences fâcheuses s’arrêtent ou même diminuent.
Les épreuves (difficultés, adversités) sont « accompagnées » de facilité / félicité
Dieu l’annonce dans le Coran :
94, [5] : Certes, à côté de la difficulté, il y a la facilité. [6] Certes, à côté de l’adversité, il y a la félicité.
C’est un message d’espoir pour :
. voir les bienfaits qui sont donnés en même temps que l’épreuve
. et espérer la récompense divine pour sa patience face à l’épreuve
Les épreuves sont toujours pour le bien du croyant
Dieu l’annonce dans le Coran :
2, [216] : ..Mais il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose qui constitue pourtant un bien pour vous..
Il est difficile pour une personne qui traverse une épreuve difficile de garder le sourire et une vision optimiste de l’avenir.
Rappelons-nous ce que dit le Prophète Muhammad :
« Que l'affaire du croyant est étonnante ! Tout lui est bénéfique, et cela n'est réservé qu'au croyant. Si un bien le touche, il en remercie Dieu et ceci est un bien pour lui. Et si un malheur le frappe, il le supporte avec patience, et cela est aussi un bien pour lui. »
Et Dieu nous présente les épreuves difficiles comme une annonce de jours meilleurs (ici-bas et dans l’au-delà) :
94, [5] : Certes, à côté de la difficulté, il y a la facilité. [6] Certes, à côté de l’adversité, il y a la félicité.
L’optimisme n’est-il pas une forme de confiance en Dieu ?
Croire en Dieu c’est croire en toutes ses caractéristiques décrites dans ses Noms.
C’est aussi croire que le destin (même parsemé d’épreuves) est décidé par Dieu pour le bien du croyant.
Dieu incite les croyants à Lui témoigner leur confiance et à ne pas désespérer :
9, [51] : Dis : "Rien ne peut nous arriver, sauf ce que Dieu a prescrit pour nous, Il est notre Maître. C’est en Dieu que les croyants doivent mettre leur Confiance."
12, [87] : Ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu; Seuls les incrédules désespèrent de la miséricorde de Dieu
12, [90] : Que celui qui Le craint et qui est patient sache que Dieu ne laisse pas perdre la récompense de ceux qui font le bien
15, [56] : Mais qui désespérerait de la grâce de son Seigneur, reprit Abraham, hormis les égarés ?
71, [13] : Qu’avez-vous à ne pas espérer en la magnanimité du Seigneur
Est-il possible que la confiance que le croyant porte en Dieu influence concrètement sa vie (en plus du niveau d’optimisme et d’espoir) ? Nous pensons que oui.
Espérons toujours le meilleur, vivons cette vie avec optimisme et sourions à la vie !
Voici comment un musulman équipé de la connaissance et de la compréhension peut façonner son vécu (émotionnel, cognitif et comportemental) des épreuves.
Que penser concernant les victimes totalement innocentes (notamment les enfants) ?
Est-il possible que des innocents soient éprouvés ici-bas en conséquences des mauvaises actions commises par d’autres humains ?
Oui ! Les victimes innocentes d’un tueur en sont un exemple. C’est le crime du tueur et non le crime de Dieu (qui s’est interdit l’injustice et l’a interdite entre les Hommes).
Voici un extrait du Coran où Moïse adresse cette interrogation à Dieu :
7, [155] : Et il choisit soixante-dix hommes parmi son peuple, pour l’accompagner à Notre rendez-vous. Mais lorsqu’ils furent saisis par le cataclysme, Moïse dit : « Seigneur ! Si Tu l’avais voulu, Tu les aurais déjà fait périr, et moi avec eux. Vas-Tu nous faire périr pour des péchés que des sots d’entre nous ont commis ? Ce n’est là qu’une épreuve de Ta part par laquelle Tu égares qui Tu veux et diriges qui Tu veux. Tu es notre Maître ! Pardonne-nous et reçois-nous au sein de Ta miséricorde, car Tu es le Meilleur des absoluteurs ! [156] Réserve-nous un heureux destin en ce monde et en la vie future ! Nous revenons à Toi, pleins de repentir. » – « Mon châtiment, dit le Seigneur, tombera sur qui Je veux, et Ma miséricorde embrasse toute chose »
La notion de notre propre innocence doit être maniée avec la plus grande honnêteté intellectuelle.
A titre d’exemple, nous qui vivons dans un confort qui a été bâti à un moment de l’histoire (par nos aïeux ou ceux qui vivaient là avant notre arrivée) par des procédés injustes (bien mal acquis en quelque sorte.. nous n’allons pas redonner l’exemple des richesses bâties sur l’esclavage ou la main mise sur des richesses de pays qui ont été occupés par la force.. mais c’est valable pour tout bien mal acquis) : quelle est la nature et le degré de notre responsabilité aujourd’hui ?
Avons-nous fait le travail de réconciliation et de réparation avec les personnes lésées ?
Avons-nous partagé notre confort avec les victimes (ou les descendants des victimes) de ces procédés injustes (après tout, ce confort a été bâti en partie avec des choses qui leur appartiennent) ?
Si nous ne l’avons pas fait, c’est cette responsabilité précise que nous portons !
Voilà un exemple de réflexion pour illustrer la difficulté de se proclamer « victimes totalement innocentes » du mal qui nous arrive.
Ce genre d’honnêteté intellectuelle est extrêmement difficile à adopter quand nos agissements mettent en péril ou occasionnent une très grande souffrance à nos enfants ou leurs enfants ! Dans ces cas, en général, les gens préfèrent le déni et le maquillage de l’histoire : c’est plus vivable mentalement !
Dans tous les cas, les catastrophes et les épreuves difficiles sont des événements et des moments dans la vie où :
. la foi est mise à l’épreuve
. la réaction est observée par Dieu
. la réflexion sur les raisons et les responsabilités est nécessaire
. la patience est récompensée
Extraits du Coran à méditer :
2, [155] : Certes, Nous vous soumettrons à quelques épreuves en vous exposant de temps à autre à la peur et à la faim, en vous faisant endurer quelques pertes dans vos biens, dans vos personnes et dans vos récoltes. Mais tu Prophète peux annoncer une heureuse issue à ceux qui souffrent avec patience ; [156] à ceux qui, lorsqu’un malheur les touche, disent : « Nous sommes à Dieu et c’est à Lui que nous ferons retour ! » [157] C’est sur ceux-là que Dieu étendra Sa bénédiction et Sa miséricorde, et ce sont ceux-là qui sont dans le droit chemin.
3, [186] : Vous serez certainement éprouvés dans vos biens et dans vos personnes. Vous entendrez bien des injures de la part de ceux qui ont reçu les Écritures avant vous, et de la part des idolâtres. Mais si vous êtes endurants et pieux, vous verrez alors que c’est bien là la meilleure résolution à prendre.
11, [9] : Faisons-Nous goûter à l’homme un bienfait de Notre part et l’en privons-Nous ensuite, il est alors livré au désespoir et plein d’ingratitude ! [10] Lui faisons-Nous goûter un bienfait de Notre part, après qu’un malheur l’a frappé, alors aussitôt il s’écrie : « C’en est fini enfin de mes malheurs ! », plein de joie et de gloriole. [11] Seuls ceux qui patientent et pratiquent de bonnes œuvres obtiendront pardon et belle récompense.
13, [20] : ceux qui respectent leur engagement envers Dieu et ne violent pas la foi jurée ; [21] ceux qui maintiennent les liens que Dieu a ordonné de maintenir, qui craignent leur Seigneur et redoutent une mauvaise reddition de leur compte ; [22] ceux qui se montrent patients pour être agréables à leur Seigneur, qui accomplissent la prière, qui font des prélèvements sur les biens que Nous leur avons donnés, pour faire des aumônes en secret et en public, et qui repoussent le mal par le bien. À tous ceux-là sont réservés, comme demeure finale, [23] les jardins d’Éden où ils entreront avec tous ceux de leurs pères, de leurs conjoints et de leurs enfants qui auront accompli de bonnes œuvres. Et les anges accourront de tous côtés pour les recevoir. [24] « Que la paix soit avec vous ! Leur diront-ils. Recevez comme prix de votre patience cette belle demeure qui sera éternellement vôtre ! »
31, [17] : Ô mon cher fils ! Observe la salât, recommande le Bien et déconseille le Mal ! Supporte avec patience les maux qui peuvent t’atteindre ! Telle est la résolution à prendre et dont tu ne devras jamais te départir.
42, [30] : Tout malheur qui vous frappe ne peut être que le fruit de vos propres œuvres. Cependant, Dieu vous pardonne bien des fautes. [31] Vous ne sauriez vous opposer à la puissance divine sur Terre, et vous n’avez, en dehors de Dieu, ni maître ni défenseur.
57, [22] : Aucun malheur ne s’abat sur la Terre ou sur vos propres personnes qui ne figure déjà dans un Livre, avant même que Nous le fassions survenir. Et c’est une chose si aisée pour le Seigneur. [23] Il en est ainsi afin que vous ne vous tourmentiez pas au sujet d’un bien qui vous échappe ou que vous ne vous réjouissiez pas outre mesure de celui que Dieu vous accorde, car Dieu n’aime point les superbes pleins de gloriole.